Confirmation de la loi de Newton

Dimanche, j’étais à la maison et j’attendais l’appel de la charmante demoiselle. Son appel ne venait pas, le retour du mien non plus, malgré l’entente de passer une journée ensemble (mais ça ce sera une autre histoire peut-être). En milieu d’après-midi je me dis que ce serait un sacrilège de passer cette magnifique journée encabané chez moi.

Alors je téléphone à mon chum Pat savoir ce qu’il faisait, je lui conte ma journée scrap.
Pat « Ben c’est quoi vous étiez supposés faire ? »
Francis « Probablement cueillir des pommes et des poires sur le bord de la montagne »
Pat « Pffff on y va men, ça va être moins romantique mais on n’a pas besoin de filles pour ramasser des pommes… Je te laisserai peut-être même me tenir la main si t’es gentil »

(Parenthèse dans l’histoire : Ma région est remplie de vergers. À ce temps-ci, c’est plein de touristes qui viennent profiter des paysages et de l’abondance fruitière de la région. Gens de la ville, là où le béton pousse à flot, il nous fait plaisir de vous recevoir, mais là, il faudrait peut-être avancer sur les routes. Si vous voulez vous émerveiller devant chaque brin d’herbe sur le bord de la route, aucun problème, mais faites le à pied et non en roulant à 1,2 km/h en voiture. Malgré ce que vous pensez nous aussi avons des vies et nous nous devons de nous y rendre à une vitesse normale. Alors pesez dessus viarge. Fin de cette paranthèse beaucoup trop longue)

Nous arrivons donc à mon verger favori (en ayant évité quelques citadins marchant en plein milieu de la route s’imaginant que seulement les tracteurs sillonnent nos routes campagnardes). Étant un habitué de l’endroit où je vais cueillir fréquemment mes poires fraîches (c’est tellement meilleur que celle au IGA je vous le garantie), je passe directement au verger sans faire la file, le propriétaire me reconnaît alors il me laisse lui pénétrer le verger sans se questionner.

Nous sommes dans une rangée de pommier, je perds Pat de vue… Je continue mon travail de ramassage. Tout-à-coup BEDANG… Je reçois une pomme en arrière de la tête, et je dois dire que la vélocité du lancer était assez puissante. Je me retourne et j’aperçois Pat derrière moi. Non mais quel con, il m’a lancé une pomme en arrière de la tête. Je me penche, en ramasse une et la lance directe derrière la tête de Pat, un lancer parfais… Sauf qu’a ce moment Pat se retourne et ce n’est pas Pat pantoute, mais un gars avec un chandail et une casquette de la même couleur.

Le vrai Pat est de l’autre côté de l’arbre, à environ 1 mètre de moi à ma droite mais je ne l’avais pas vu… Mais lui il a tout vu, toute la scène et il est crampé. Je suis comme figé. Il m’agrippe et me ramène dans sa rangée et on fait semblant d’avoir une grande conversation pour éviter le faux-Pat du regard et ainsi ne pas attirer les soupçons vers nous. Pendant ce temps, le citadin cueilleur est en crisse et on l’entend sacrer 8 rangées plus loin. Il finit par s’éloigner.

Francis « C’est quoi ton osti de problème de me tirer une pomme en arrière de la tête, ça faite mal, tu l’as garnoter solide »
Pat « J’pas cave, j’tai pas tiré de pomme, celle que t’as eu sua tête est tombé du haut de l’arbre »
Francis « T’aurais pus me le dire avant que je lui en lance une »
Pat « J’étais ben trop crampé »
Francis « … »
Pat « Bof, un de moins sur nos routes l’an prochain ! »